Quoi de plus évident pour stimuler
la mémoire de nos aînés que d’utiliser
des archives audiovisuelles
correspondant aux périodes vécues ?
Et s’il était possible d’utiliser des séquences audiovisuelles issues des archives de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) pour stimuler les seniors ?
En s’appuyant sur la mémoire collective, TVneurones LE GRAND JEU permet désormais de stimuler la mémoire individuelle de nos aînés avec un support ciblé pour leur âge et leurs centres d’intérêt.
Au total, ce sera 50 archives, plus de 2300 questions, des heures de jeu pour une stimulation globale des capacités cognitives de seniors dans le cadre d’un vieillissement naturel ou lié à un déclin cognitif.
Que vous soyez orthophoniste ou acteur du médico-social, que vous soyez en face à face ou en situation de groupe, que vous utilisiez un ordinateur ou que vous projetiez sur un grand écran, TVneurones LE GRAND JEU vous offre un panorama d’activités à haute valeur culturelle et cognitive pour stimuler les neurones de nos aînés avec le plus grand plaisir.
Choisissez d’abord un thème,
laissez-vous inspirer par les images pour choisir une première archive audiovisuelle et c’est parti !
Cette vidéo rappelle des souvenirs ? Laissez-les remonter, partagez émotions et anecdotes dans une activité de culture générale. Puis, profitez de 5 types d’activités qui s’attacheront notamment à entraîner l’attention et stimuler la mémoire de travail.
C’est vous qui en parlez le mieux !
(…) A travers les archives de l’INA, les patients bénéficient d’un support ludique sans être infantilisant. Les exercices proposés sont quasi écologiques et permettent de travailler “l’air de rien” les fonctions exécutives et le langage. Mes patients me le disent… Et je le pense aussi, (m’amusant personnellement). Un grand bravo !
Geneviève L.
LES ARCHIVES DE L’INA
50 archives
à haute valeur culturelle
Grâce à l’INA, nous avons un véritable trésor pour proposer aux personnes âgées un point de départ pertinent à leur entraînement cognitif.
Véritable mine d’or historique, le fonds documentaire de l’INA regroupe des archives audiovisuelles d’émissions d’actualité, de culture, de sport, de divertissement, des journaux télévisés. Avec près d’un siècle de mémoire audiovisuelle collective, les archives de l’INA constituent un support écologique tant par l’intérêt historique qu’elle suscite que par les possibilités de dialogues et d’échanges qu’elle permet.
de la variété comme à la télé !
5 grandes thématiques populaires
des heures de jeux cognitifs
2300 questions pour travailler
en s’amusant à travers 6 modules complets
Ce module contient des questions de culture générale pour approfondir les sujets abordés dans les archives et continuer le dialogue de manière ludique.
300 questions
Des informations supplémentaires
Une aide au dialogue
Ce module contient des exercices qui impliquent la mémoire auditive et visuelle à court terme.
450 questions
Mémoire visuelle
Mémoire auditive
Mémoire de travail
Ce module contient des activités élaborées pour stimuler l’attention visuelle et auditive en se focalisant sur des extraits d’archives.
400 questions
Attention visuelle
Attention auditive
Attention sélective
Ce module contient des exercices de stimulation des fonctions de haut niveau comme le raisonnement, la planification et la déduction.
250 questions
Flexibilité
Planification
Inhibition
Ce module contient des activités basées sur le langage. Les exercices proposés sont très orientés sur le lexique, les relations sémantiques et l’orthographe.
450 questions
Expression orale
Accès sémantique
Lexique
Ce module comporte des exercices pour stimuler les capacités de visuo-construction, de repérage dans l’espace, de rotation mentale.
450 questions
Rotation mentale
Visuoconstruction
Espace
un logiciel hybride pour tous
3 niveaux de difficulté pour s’adapter
aux capacités de chacun
Vous êtes
orthophoniste ?
En cabinet, partagez des moments conviviaux avec vos patients et lancez TVneurones Le Grand Jeu sur votre ordinateur pour enrichir vos séances de stimulation cognitive.
Faites profiter de TVneurones Le Grand Jeu n’importe quand à vos patients grâce à la fonctionnalité @ la maison !
UN LOGICIEL PASSIONNANT CIBLÉ POUR TOUS LES ÂGES
ET CENTRES D’INTÉRÊTS DES SENIORS !
Reminiscence
Le concept de Réminiscence est utilisé comme socle de nombreuses thérapies non médicamenteuses (1) auprès des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Elles visent à la récupération de souvenirs lointains que l’on croyait oubliés grâce à des supports qui peuvent prendre différentes formes (objets, photos, vidéos, odeurs, sons…). Les archives audiovisuelles de l’INA constituent par conséquent un vecteur de choix pour la réémergence de souvenirs anciens et ainsi favoriser un travail autour de la mémoire autobiographique des personnes
âgées qui est rapidement impactée dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.
Les ateliers de réminiscence sont aujourd’hui reconnus comme des thérapies non-médicamenteuses à part entière (2) et ont démontré une efficacité dans l’amélioration de l’estime de soi, dans la diminution de l’isolement et dans l’amélioration de la vigilance des personnes âgées.
Les archives de l’INA représentent un support extraordinaire pour permettre aux personnes âgées d’évoquer des périodes de leur vie en relation avec
le sujet de la vidéo et l’époque à laquelle elle a été tournée.
En plus de ce matériel, les experts HappyNeuron ont conçu des questions de culture générale qui ont pour vocation de fournir au thérapeute des points d’ancrage pour amorcer le dialogue autour d’une thématique en lien avec l’archive et ainsi favoriser l’échange sur le vécu de la personne âgée par rapport à cette thématique.
Stimulation cognitive
Les experts en science cognitive d’HappyNeuron ont regroupé tout leur savoir-faire pour proposer des activités de stimulation cognitive ludiques réalisables en prise en charge individuelle et collective. L’objectif de ces activités est de stimuler les capacités cognitives préservées des personnes âgées en s’appuyant sur un support original, les archives audiovisuelles de l’INA. Au même titre que la réminiscence, la stimulation cognitive fait partie des
bonnes pratiques et des thérapies non-médicamenteuses recommandées par la Haute Autorité de Santé (2) afin de traiter le déclin cognitif et de préserver le maintien de l’autonomie des seniors.Ce type d’intervention permet de favoriser la plasticité du cerveau et d’alimenter la réserve cognitive tout en impactant positivement l’estime de soi (3).
Avec TVneurones Le Grand Jeu, nous souhaitons mettre la stimulation cognitive à portée de tous
grâce à des activités qui favorisent la réussite du patient tout en travaillant de manière spécifique les 5 grandes fonctions cognitives : la mémoire, l’attention, le langage, le raisonnement et les capacités visuospatiales. Pour chaque module 3 niveaux de difficultés sont proposés afin de s’adapter aux capacités cognitives de chacun.
Références : (1) Camille Talbot-Mahmoudi, Concept de réminiscence : évolution et applications en pratique clinique auprès de sujets âgés et dans la maladie d’Alzheimer. Revue de neuropsychologie, 2015 – cairn.info.
(2)Revue de littérature de l’ANESM, 2017. Analyse de la littérature nationale et internationale portant sur l’accueil et l’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie neuro-dégénérative (MND) en pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) et en unité d’hébergement renforcé (UHR) 2017, page 77.
(3) CROISILE Bernard. « La stimulation de mémoire. Quel rationnel ? Quels exercices ? », La Revue de Gériatrie, 2006, 31, n°6, juin : 421-433.
“Quoi de plus écologique pour stimuler la mémoire de ceux qui l’ont perdu que d’utiliser de vrais moments correspondant à la période pendant laquelle cette mémoire était encore préservée…”
Une récente publication de l’équipe Matrice Memory confirme l’intérêt de proposer des outils de stimulation de la mémoire qui réveillent les traces des souvenirs individuels à partir d’événements collectifs comme par exemple, le souvenir des attentats du 13 novembre 2015. Ces événements vécus collectivement se sont inscrits dans notre mémoire individuelle de manière différente selon la distance que nous en avons pris et de la proximité par laquelle nous les avons vécus si un de nos proches, relations, ou même tous souvenirs que nous pourrions avoir qui nous rappelle un événement traumatique similaire. De la même, le souvenir d’une émission de variété, d’un film, d’un reportage … souligne l’articulation qui existe entre la façon dont notre mémoire individuelle le rappelle et la façon dont la mémoire collective le traite.
Qu’est ce qui relie et différencie la mémoire collective de la mémoire individuelle ?
Selon Eustache, la mémoire collective est un terme générique qui concerne un groupe d’individus. Cette mémoire collective recouvre ; (1) une mémoire partagée entre deux ou plusieurs personnes appartenant à un même groupe d’amis, de collègues, d’habitants d’un même immeuble, quartier, village qui discutent et interagissant, et (2) une mémoire culturelle véhiculée par les médias, les réseaux sociaux ou internet qui peut influencer fortement les individus aussi bien dans leurs représentations et leurs analyses d’événements sociaux que dans celles d’événements personnels. La mémoire individuelle fait référence à la mémoire épisodique et autobiographique. La mémoire épisodique renvoie à la capacité de se souvenir des événements spécifiques que l’on a personnellement vécus dans un contexte spatial et temporel particulier. Quant à la mémoire autobiographique, c’est plus un ensemble de connaissances que nous avons à la fois des souvenirs épisodiques (une rencontre, un voyage, un accident, etc.) que les apprentissages et les connaissances personnelles que nous avons acquis.
La récente publication des résultats d’une étude menée par l’équipe Matrice Memory montre que nos souvenirs seraient modelés par la mémoire collective de notre communauté. Le design expérimental de cette étude repose sur une évaluation des représentations de la mémoire collective et de la mémoire individuelle concernant la Seconde Guerre mondiale. Pour cela, ces chercheurs ont tout d’abord procédé à une analyse de la couverture médiatique faite sur cette période de guerre par des reportages diffusés entre 1980 et 2010 et conservés aux archives de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Ce travail a permis de relever les représentations communes associées à cette période et d’identifier des groupes de mots utilisés régulièrement pour parler des thèmes associés à la mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale. Puis, 24 adultes volontaires, âgés de 22 à 39 ans et ayant grandi durant la période de
diffusion des reportages analysés, ont été invités à visiter le Mémorial de Caen en Normandie, musée consacré à l’histoire du XXème siècle. Ces adultes ont pu y regarder des photos (armées, sabotage, maquis, bombardements, etc.) et lire les légendes qui y sont associées au sein de six parcours fléchés équilibrés afin que les trajets ne se déroulent pas dans le même ordre pour tous les participants. Les légendes sous les photos étaient en accord avec le corpus de représentations communes relevées dans les reportages audiovisuels. Le lendemain, l’activité cérébrale de ces adultes a été enregistrée en utilisant l’IRMf (imagerie fonctionnelle) en leur demandant de se rappeler des images observées la veille, soit avec des légendes en accord avec ces images (phrases cibles) ou soit avec des légendes qui décrivaient des événements réels et
des images existantes similaires à celles exposées au Mémorial (phrases distracteurs). Ainsi, les phrases « cibles » permettent de contrôler la mémoire des éléments épisodiques contextuels (emplacement spatial des images et déroulement temporel de la visite) et les significations linguistiques spécifiques au domaine de la Seconde Guerre mondiale. Alors que « les phrases distracteurs » font plus appel à des informations issues de la mémoire collective, des connaissances apprises comme celles qu’une personne peut acquérir, à la suite d’un reportage sur un sujet qu’elle n’a pas personnellement vécue.
Les résultats confirment que la mémoire collective à travers des outils sociaux façonne la mémoire individuelle, pouvant même amener à déformer des souvenirs individuels. Cette convergence de la mémoire collective entre les individus joue un rôle de cohérence et d’identité entre les personnes, et faciliterait ainsi les interactions sociales. De plus, les données de cette étude démontrent que des informations collectivement significatives dans les médias pourraient constituer « un échafaudage préexistant pour la construction de souvenirs individuels ».
Quels liens avec la pratique clinique et le programme “TVneurones, le grand jeu” ?
Une petite promenade dans le cerveau s’impose et plus particulièrement dans le cortex préfrontal médian, une région clé pour la cognition sociale et les schémas de mémoire. Cette partie du cortex préfrontal sert d’interface entre les systèmes cognitifs et émotionnels. C’est dans cette structure que les émotions et le sens des choses seraient expérimentés, comme par exemple prendre conscience des émotions
et des effets d’un traumatisme. Cette région traite aussi bien des informations personnelles que collectives. Il est aujourd’hui acquis de l’influence des connaissances collectives sur la récupération de la mémoire déclarative et du rôle du cortex préfrontal médian dans la représentation des schémas de mémoire et des connaissances sociales. En fait, cette région du cortex cérébral est divisée en deux parties, une ventrale et l’autre dorsale qui se partageraient le traitement des informations à mémoriser. Des données neurofonctionnelles montrent que la partie ventrale du cortex préfrontal soutient la formation de réseaux neuronaux qui organisent les informations et les concepts abstraits en schémas. Ces schémas prennent aussi en charge l’intégration d’éléments épisodiques et leurs rappels, la simulation d’événements futurs et la prise de décision concernant de nouvelles expériences. Cette fonction intégrative favorise les associations entre les diverses situations de la vie, les lieux, et ainsi renforce la valeur affective de certains épisodes que nous vivons. Quant à la partie dorsale du cortex préfrontal, son rôle est de soutenir la capacité de mentaliser les pensées ou les situations sociales des autres. Cette région a, donc une fonction fondamentale dans l’aptitude cognitive qui permet à une personne d’attribuer des états mentaux inobservables à soi-même ou à d’autres personnes (« la théorie de l’esprit »). Le cortex préfrontal dorsale est donc recrutée lors du traitement de situations d’interactions sociales, de compréhension narrative et de fait, il participe à partager des expériences communes d’un même événement même si celui-ci n’a pas été vécu personnellement.
Utiliser un programme associant des archives audiovisuelles et des entraînements cognitifs qui font appel à des schémas de mémoires déclaratives, émotionnelles et d’interactions sociales semble très attractif. D’autant que ce support audiovisuel est adressé à des personnes âgée qui ont pour la plupart connues « l’âge d’or » de la télévision et de son impact sur le façonnement, parfois, d’une mémoire collective. Ceci est d’autant plus intéressant, que les auteurs de l’étude que nous venons de décrire, s’interrogent sur la valeur d’apprentissage que la visite au Mémorial. En effet, si cette exposition a permis aux participants d’évoquer une mémoire collective, elle a pu aussi leur apprendre de nouvelles informations et donc stimuler leur mémoire sémantique.
Rassurons-nous, les choix de ce programme sont suffisamment hétérogènes et nombreux pour couvrir aussi bien des grands évènements historiques, des moments mythiques de la télévision ou encore des moments illustres du sport & de la chanson. De quoi satisfaire les goûts et les couleurs d’une grande majorité d’utilisateurs !
Références : (1) Eustache F. et al. (2017). Ma mémoire et les autres. Editions : Le Pommier.
(2) Pour une revue sur l’évaluation de ces mémoires : Van der Linden M. (2014). L’évaluation de la mémoire épisodique, autobiographique et prospective. In Seron & M. Van der Linden (Eds).Traité de Neuropsychologie clinique de l’adulte, Tome 1-Revalidation, 221-248.
(3) Gagnepain P, Vallée T, Heiden S, Decorde M, Gauvain JL, Laurent A, Klein-Peschanski C, Viader F, Peschanski D, Eustache F. (2020). Collective memory shapes the organization of individual memories in the medial prefrontal cortex. Nat Hum Behav. 2020 Feb;4(2):189-200. / Research Gate/
(4) Gagnepain et al. (2020)
(5) La mémoire déclarative réfère à la capacité de se rappeler consciemment des faits et des événements. Elle inclut la mémoire épisodique (souvenirs personnels vécus) et la mémoire sémantique (connaissances apprises comme par exemple : 1515 …)